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La justice française vient de poser une pierre angulaire dans l’histoire de l’esport. En juin 2025, la cour d’appel de Metz a requalifié le contrat d’un joueur français en véritable contrat de travail. Cette décision marque un tournant majeur : un joueur professionnel de jeux vidéo est désormais reconnu comme un salarié à part entière par la justice.

Un précédent juridique inédit pour l’esport français

L’affaire opposait un joueur français à une équipe étrangère. Malgré un simple « gamer agreement », les juges ont constaté la présence d’un lien de subordination : plannings imposés, entraînements obligatoires, réunions, et sanctions internes. Résultat : le contrat a été requalifié en contrat de travail, entraînant la condamnation de l’équipe à verser plus de 82 000 € d’indemnités.

Pro Gamer reconnaissance du stat

Ce jugement s’appuie sur un cadre légal déjà défini par la loi pour une République numérique (Article 102), qui introduit le statut de joueur professionnel salarié de jeu vidéo compétitif. Cette loi encadre les conditions d’emploi, la durée des contrats (12 à 60 mois), le plancher de rémunération (au moins le Smic) et interdit toute clause de rupture unilatérale.

Un rappel fort : l’esport est un vrai métier

Les juges ont confirmé que si une structure impose des horaires, des directives et exerce un pouvoir disciplinaire, alors le joueur doit être considéré comme salarié. Cette décision met fin à une zone grise où de nombreux joueurs exerçaient sans véritable protection sociale.

 

Pro gamer jugement

Désormais, les équipes et associations devront s’assurer que leurs contrats respectent le cadre légal du CDD esport, sous peine de sanctions. L’objectif est clair : professionnaliser durablement le secteur, garantir les droits des joueurs, et crédibiliser l’esport comme un véritable pilier économique et culturel en France.

Un pas décisif vers la reconnaissance institutionnelle de l’esport

Cette reconnaissance juridique marque une avancée considérable pour toute la scène compétitive française. Les joueurs disposent enfin d’une base légale solide pour défendre leurs droits. Quant aux clubs, ils devront s’adapter à cette nouvelle ère, où la transparence et la conformité deviennent la norme.

En somme, ce jugement confirme ce que beaucoup pressentaient déjà : jouer professionnellement n’est plus une passion, c’est désormais un métier reconnu par la loi française.