Le terme « e-sport » ne doit plus être nouveau à vos oreilles et à vos yeux. Il commence d’ailleurs à gagner en popularité en France.
On peut définir l’e-sport comme une discipline liée aux compétitions de jeux vidéo. Il englobe également les métiers et les événements tournant autour de la pratique des jeux vidéo.
Si cet univers vous passionne, vous pouvez envisager de suivre une formation appropriée et trouver par la suite un métier de l’e-sport.
En France, il existe bien des écoles et des formations focalisées sur les jeux vidéo, et ce, depuis 2016. Pourquoi suivre ces formations ou s’inscrire dans ces écoles ? Comment faire pour rejoindre ces cursus ? Dans quelle Ecole E-Sport ou centre de formation s’inscrire ?
Si vous êtes un vrai passionné des jeux vidéo, vous pouvez en faire votre métier ou encore plonger dans cet univers.
Pour devenir joueur professionnel, il faut rejoindre une Ecole E-Sport. En étant que joueur professionnel, vous allez pouvoir gagner votre vie et travailler au même rang que les basketteurs professionnels.
Vos revenus vont dépendre de votre niveau de compétition, de votre popularité et de votre sponsoring.
Pour vous donner un aperçu de ce que peut gagner un joueur professionnel, nous pouvons citer les 50 000 dollars partagés entre les 4 finalistes lors du tournoi ESWC CS : GO OMEN by HP en 2017 à Paris.
Vous pouvez également envisager de combiner votre travail en tant que joueur professionnel avec un autre métier de l’e-sport comme streamer ou caster.
Vous pourrez ainsi avoir un revenu en gérant vos vues et vos fans. Il ne serait pas si mal de travailler aussi dans cet univers, car en 2017, l’industrie des jeux vidéo a réalisé un chiffre d’affaires de 108 milliards de dollars dont 4,3 rien qu’en France.
Vous pouvez alors être chef de produit, vidéaste, manager game event, responsable sponsoring, responsable affiliation, technicien réseau, blogueur ou journaliste spécialisé…
Rappelons d’ailleurs qu’actuellement le secteur de l’industrie recrute beaucoup, mais les entreprises ne recrutent pas n’importe qui. Il est alors important de bien se former et de rejoindre un cursus e-sport.
Quelles formations offrent les écoles Esport et comment les rejoindre ?
Dans ces classes, les étudiants ne passent pas leurs temps devant un écran avec une manette à la main. Il y a, en effet, des cours théoriques qui ne sont pas uniquement basés sur les jeux vidéo.
Ces étudiants ont des cours de management, de droit, de communication, de graphisme et de rédaction web… Les cours tournent toujours autour de l’univers des jeux.
Pendant les cours de management, les étudiants se concentrent sur les grandes bases pour devenir manager, coach et analyste.
Les cours de communication sont axés sur les bases pour être community manager, responsable de communication et journaliste spécialisé. Dans le pôle production, les étudiants apprennent les bases du métier de régisseur, monteur et vidéaste.
Pendant la formation, on apprend et on entraîne les étudiants pour devenir joueur professionnel, animateur/streamer, blogueur/journaliste, organisateur événementiel et technicien réseau.
Pour entrer dans une Ecole E-Sport, les étudiants doivent avoir de préférence le bac, mais ceux ayant déjà un parcours universitaire poussé, un BTS, un diplôme en école de commerce ou une expérience dans le gaming sont plus privilégiés.
Il n’y a pas de limite d’âge précis, mais la plupart des étudiants qui intègrent le cursus ont autour de 22 ans. À l’inscription, ils doivent présenter leurs dossiers et se présenter à l’entretien. L’intégration à une Ecole Pro-gamer se fait par sélection. Pour certaines institutions, il y a des épreuves écrites et orales à passer.
À la suite de la formation, l’étudiant peut envisager de devenir un gamer professionnel, mais la plupart d’eux qui se consacrent à ces études se tournent plus vers un métier de l’e-sport.
Liste des écoles Esport
Gaming Campus est l’acteur d’enseignement supérieur qui propose le plus de formations autour de l’esport. Leur école G. Academy forme à 3 métiers de l’esport en deux ans, il n’est pas nécessaire d’avoir le bac mais conseillé :
vidéaste : formation accélérée pour maitriser la vidéo de A à Z avec spécialisation aux besoins du secteur du jeu vidéo et de l’esport. En savoir plus.
streameur, créateur de contenus : pour ceux qui ont déjà une communauté et qui souhaitent professionnaliser leur stream / contenus afin d’augmenter leur audience et la monétiser. Plus d’informations sur leur site.
athlète esportif de haut-niveau : en partenariat avec les plus grandes équipes esport françaises (Vitality, MCES, FC Nantes, …), sur League of Legends et Fortnite, détection esportive à l’entrée (très haut niveau nécessaire). Voir la page dédiée.
L’école G. Business délivre un bachelor (bac+3) et un mba (bac+5) management du jeu vidéo et de l’esport. C’est une école de commerce de très bon niveau avec plusieurs mises en application autour de l’esport lors du bachelor et une spécialisation “management esport” en MBA. Voir les présentation sur leur site : bachelor – mba.
Gaming Campus propose aussi des formations aux métiers techniques du jeux vidéo avec l’école G. Tech et aux métiers créatifs avec l’école G. Design.
Ci-dessous une vidéo de présentation de leurs écoles :
À Paris encore: La Paris Gaming School. Cette Ecole Pro-gamer propose une formation de 9 mois basés sur le management, la communication et la production. À Mulhouse en Alsace, il y a la Power house gaming qui propose une formation de 10 mois.
À Metz pourront intégrer la Helios Gaming School. À la différence des autres structures qui composent la formation de plusieurs branches, l’Ecole Pro-gamer « Helios Gaming School » propose une formation spécialisée pour ceux qui veulent devenir joueurs professionnels. Cependant, il est possible de compléter la formation avec le community management et l’organisation évènementielle.
Il est également possible de suivre ces cursus e-sport dans certaines écoles de commerce. Ils sont offerts en option. À l’INSEEC à Paris, par exemple, on peut choisir l’option e-sport pour le master 1 en communication. Après 3 ans d’études, l’ISEFAC Lille, Paris, Bordeaux, Nantes, Nice, Montpellier et Lyon donnent à ses étudiants ayant suivi un cursus spécialisé un diplôme e-sport et gaming.
C’est lors d’une interview à Associated Press que Tony Estanguet , triple champion olympique et co-Président du Comité de candidature Paris 2024, affirme être ouvert à l’intégration de l’Esport aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Nous devons examiner [cette possibilité] parce que nous ne pouvons pas dire : ce n’est pas nous. Il ne s’agit pas des Jeux olympiques. Les jeunes s’intéressent à l’Esport et à ce genre de chose. Examinons ça. Rencontrons-les. Essayons de voir si nous pouvons trouver quelques passerelles
Tony Estanguet
Coprésident du comité de candidature Paris 2024
Une excellente nouvelle pour nous Pro-Gamers qui cherchons à promouvoir l’Esport dans les compétions officielles.
L’état Français avait déjà fait un pas vers l’Esport et offert un cadre légal pour les contrats signés entre les Pro-gamers et leurs structures.
Plus qu’une bonne nouvelle, le simple fait que le Comité de candidature Paris 2024 souhaite discuter avec le CIO (Comité International Olympique) est une vrai reconnaissance de l’existence et de la pratique de l’Esport.
L’esport aux JO : Un débat qui va durer 2 ans
Les débats sont lancés et déjà les acteurs qui souhaitent promouvoir l’Esport (comme votre serviteur) ont pris contact avec les responsables des JO 2024 pour débattre et pousser l’Esport sur la scène olympique.
Les débats ne seront certainement pas de tout repos dans la mesure où le programme des JO 2024 sera établi en 2019.
Il ne nous reste donc que peu de temps pour défendre la cause des Joueurs Professionnels et de l’Esport qui commencera probablement après la prochaine réunion du CIO en Septembre et aura lieu a Lima.
Je considère qu’il est pertinent d’en parler avec le CIO et avec la famille de l’esport afin de mieux comprendre comment ça marche et pourquoi cela rencontre un tel succès
Tony Estanguet
Coprésident du comité de candidature Paris 2024
L’esport aux Jeux Olympiques : une idée venue d’Asie ?
Pour information, les Jeux Olympiques de 2022 qui auront lieu en Chine a Hangzhou, ont déjà décidé d’intégrer des épreuves d’Esport avec à la clé des médailles olympiques. Nul doute que les organisateurs français ont été inspirés par cette décision.
Pour le moment le nom des titres qui seront présentés devant le comité Olympiques n’a pas encore été dévoilé mais il semble évident que les plus connus des titres vidéo ludiques soient ceux qui représentent la plus grande majorité des jeux utilisés par les Pro gamers.
Des jeux comme League of Legend, Rocket League, Counter Strike GO et probablement d’autres comme Starcraft 2 seront probablement au programme.
Maintenant la problématique de ces JO est que dans le paysage vidéo ludique le temps est un ennemi. Les jeux et les modes évoluent sans cesse, et il n’est pas rare de voir un jeu sortir et devenir un support très bien accueilli par les professionnels.
Il est donc fort possible que certains jeux alors peu connus en 2017 deviennent des références dans l’Esport de 2024. Nous en saurons plus dans quelques mois.
Jusque là vous pouvez être sûrs que je vais suivre ça très attentivement et y participer si possible
N’hésitez pas a me laisser vos commentaires et a me dire ce que vous pensez de cette sensationnelle nouvelle.
On entend régulièrement, au travers des médias spécialisés mais aussi plus généralistes, que l’univers du jeu vidéo, et plus particulièrement du eSport, est en train d’exploser. Et surfant sur cette vague grandissante, de plus en plus d’associations eSportives voient le jour, ou tentent de se développer via la recherches de partenaires et sponsors.
Ces mêmes associations ont, afin d’assurer leur développement, un besoin important en matière de recrutement, et ce sur de nombreux « postes » .
Mais qu’a-t-on à gagner à les rejoindre en tant qu’adhérents ou bénévoles ?
Faisons un tour d’horizon de ces opportunités avec Matthieu Leclère, le CEO de la plateforme de recrutement Gaming-Jobs.fr
Devenir bénévole : du temps de perdu ?
C’est effectivement une question que l’on peut se poser. Est-ce que le fait de devenir bénévole pour une association multigaming / esportive est une simple perte de temps …
Bien évidemment, la réponse est non !!!
Il faut déjà avoir à l’esprit qu’à l’instar d’un club de foot, de lecture, ou de parents d’élèves, la majorité des associations font appel à des bénévoles pour assurer leur fonctionnement. L’association de jeu vidéo n’est pas différente.
Alors oui, il est possible que le poste que vous occupiez soit principalement « à distance », et que les réunions se fassent majoritairement par skype ou teamspeak.
Il est possible qu’au lieu de tenir la buvette, vous deviez gérer une communauté facebook, ou twitter.
Il est probable qu’à la place d’une poignée de main, vous lâchiez un « Yo les bros » sur un canal. Mais dans l’ensemble, les fonctions et prérogatives resteront les mêmes.
Un autre point important, pour répondre à cette question, c’est qu’effectivement, l’investissement d’un adhérent ou d’un bénévole dans une association eSportive est grand, mais que les concernés développent un certain nombre de compétences plutôt intéressantes.
Entre gérer une communauté, allez au devant de sponsors via une démarche commerciale, développer la motivation et le team spirit d’une équipe, gérer la trésorerie, etc, sont autant d’éléments étayant les compétences et le développement personnel des bénévoles. De là à les mettre sur un CV … franchement … il n’y a qu’un pas !
Vous reprendrez bien un peu de réseau ?
J’ai rencontré Marcus qui m’a fait rencontrer les bonnes personnes pour travailler en tant que pigiste chez Micromania et pour une émission de télé
Mathias Lavorel extrait de l’interview de Mathias Lavorel – Game One
Le milieu du jeu vidéo et de l’eSport, même s’il grandit et se professionnalise chaque jour un peu plus, reste encore très petit. « Tout le monde se connaît ». Et comme chaque milieu assez fermé, il suffit (parfois) de connaître untel qui connaît untel pour se voir proposer un job, ou d’intégrer un superbe projet.
Alors, soyons clair, c’est de moins en moins vrai, et certains iront même jusqu’à dire que ce n’est plus le cas. Pour autant, développer son réseau n’est jamais un mal, et ne peut que créer des opportunités, qu’elles soient de travail, de business, ou même amicale.
Ainsi, adhérer à une association peut vous permettre de rencontrer un tissu relationnel imperméable si vous aviez du être seul. Et quand on voit les personnalités hautes en couleurs de cette scène, ce serait quand même dommage de s’en priver:)
Adhérer à une association eSportive ok, mais pour y faire quoi ?
C’est la grande question… Dans tous les cas, il ne faut pas se positionner sur une fonction pour laquelle vous n’avez aucune affinité / compétence.
Il faut se dire qu’on le fait pour le plaisir, parce qu’on le veut, et parce que ça donne un sens à votre passion du jeu vidéo.
Partant de là, de nombreux postes sont à pourvoir : Rédacteur et community manager sont très recherchés sur la plateforme Gaming-Jobs.fr, nous indique Matthieu.
Vient ensuite des postes de coach et de modérateur. Enfin, il arrive parfois que l’on propose des postes de Youtuber, recruteur, développeur, voir organisateur de tournois.
Mais bien souvent, la fonction laisse l’opportunité de « toucher un peu à tout », pour peu que vous en ayez le temps, et l’envie !
En effet, nos chères petites têtes blondes autrefois passionnées par les cartes Pokemon sont aujourd’hui devenues des dieux du clavier ou de la manette. Des as du clic, et lorsque vous collez l’oreille à la porte, vous entendez votre enfant psalmodier un langage bizarre venu d’ailleurs.
Des mots comme : 360noscope ou GG ou encore RushB, GoDPS et bien d’autres viennent fleurir dans sa jolie bouche.
Et là c’est le drame ! Par un après-midi pluvieux teinté d’éclairs, celui-ci lance en claquant la porte (parce que forcément vous ne comprenez rien à la vie du haut de vos 40 ans) :
« Je veux être pro gamer et faire carrière dans l’Esport ! »
Un Pro Gamer c’est quoi ?
Un pro gamer ou joueur professionnel en français dans le texte, c’est une personne qui ne joue pas aux jeux vidéo. Contrairement à ce qu’on peut penser, le pro gamer travaille lorsqu’il fait ce que nous, pauvres mortels appelons jouer. Là est la nuance et j’insiste car c’est toute la différence.
Si vous jouez pour le plaisir et que vous êtes incapable de vous entraîner très sérieusement pendant des semaines afin de vous préparer a une rencontre ou une LAN (rencontre de joueurs afin de s’affronter sur un ou plusieurs jeux video) alors vous ne faites pas partie des joueurs professionnels.
Je parle évidement d’un vrai entraînement. Vous n’êtes pas là pour vous amuser. L’objectif à terme c’est de vaincre, d’être le meilleur, de gagner de l’argent voir d’en vivre.
Le Esport c’est quoi ?
Le Esport ou sport électronique est depuis 2016 reconnu par les instances sportives au même titre que le football ou n’importe quel autre sport. Et oui amis parents, l’e-sport est un VRAI sport, comme le foot, les échecs, etc ….
Il y a plusieurs types de compétitions dans l’esport:
Equipe contre équipe
1 Contre 1
Homme contre machine
Il faut bien prendre conscience qu’en France l’esport en est a ses balbutiements. Ce sont les prémisses, alors que dans d’autres pays certains joueurs parmi les mieux payés du monde gagnent plusieurs centaines de milliers de dollars par an.
En France, les médias commencent à s’emparer du phénomène comme TF1 ou Canal + par exemple, et les marques elles aussi commencent à comprendre que celui-ci a un intérêt.
Début 2016 l’état a même décidé de voter un statut légal adapté aux professionnels de l’esport qui ont maintenant le droit de signer un CDD.
Remettons les choses en place
Nos enfants n’évoluent pas, ne grandiront pas, et ne vieilliront pas dans notre monde !
Toute l’expérience que nous avons acquise peut dans certains cas être bénéfique et essentielle pour eux et nous nous devons de leur transmettre. Par contre, ils ne vivront pas dans le monde que nous avons connu : les codes ont changé et changeront encore.
En gros, nous sommes dépassés…. 🙂
Je ne dis pas qu’il ne faut pas leur transmettre tout ce qui à nos yeux est important. Il ne faut seulement pas penser que tout ce qui a été indispensable à notre survie sera nécessaire à la leur.
Grimtag
Depuis quand nos enfants veulent devenir joueurs professionnels ?
Quand j’étais jeune je voulais devenir pro au Basket, mon idole était Mickael Jordan et je souhaitais intégrer la NBA.
J’y ai joué des années à partir de 10 ans. J’y ai laissé mes deux chevilles et mon genou gauche.
J’y ai joué dans la cours d’école avec des béquilles, avec les chevilles ou les genoux plâtrés bref j’étais un fanatique prêt à tout pour devenir pro. Mes anciens professeurs et camarades s’en souviennent encore.
J’ai terminé ma carrière en semi pro a Montpellier à l’époque où j’ai du arrêter à cause de mes chevilles et genoux qui ne suivaient plus… Fin de carrière à 16 ans très difficile…
Vous ne pensez pas que ce que je voulais à l’époque est tout aussi loufoque ?
En prenant en considération le fait que les bons joueurs de basket sont rares et qu’arriver à intégrer la NBA pour un français à l’époque était tout aussi improbable, mes parents auraient tout à fait pu me dire d’arrêter mes bêtises et de me consacrer à mes études.
Grimtag
Qui n’a pas rêvé de jouer aussi bien que notre Zizou national de 1995 a 2000 ?
J’espère que vous comprenez où je veux en venir. Devenir un célèbre sportif professionnel c’est normal pour n’importe quel enfant. Il s’agit d’un rêve puéril dont il a besoin. C’est une forme d’espoir.
Une façon de s’accrocher au rêve, au » tout est possible », au miracle parfois même.
Dans l’esport la donne a changé : plus besoin de s’inscrire à un club, d’acheter des chaussures, le short etc…
Un ordinateur suffit et vous pouvez vous mesurer au monde entier. Pas besoin d’aller au stade ou d’organiser une partie. Vous pouvez remporter un match en moins de 10 ou 15 minutes. Bref, la compétition est accessible en quelques clics.
Lorsque vous souhaitez devenir professionnel dans un sport, qu’est ce que vous faites? Attention, je parle d’un vrai professionnel.
Dans la course à pied, vous allez courir plusieurs heures par semaine.
Dans le football, vous vous entraînez en équipe sans parler de la musculation, l’endurance, la théorie
Dans le basketball, pareil : de nombreuses heures par semaine sans compter l’entrainement physique et théorique
Bref, dans tout sport si vous souhaitez devenir professionnel il faut y passer des heures et faire énormément de sacrifices.
Si parmi vous il y a comme moi des personnes qui ont voulu et pourquoi pas atteint le niveau de pro dans une discipline, ils savent exactement de quoi je parle.
Depuis quelques années, une véritable bulle spéculative se développe autour de L’e-sport, présenté comme la perle de l’entertainment.
On peut ainsi citer le Rachat des Elements.LoL par Schalke 04, la création d’une verticale eSport sur le site de la chaîne de télévision sportive américaine ESPN ou encore l’organisation, le 1er juin dernier, d’une conférence par TF1 sur le thème des jeux vidéos en compétition.
Les investisseurs misent tout sur cette branche dont la croissance est estimée comme exponentielle et comptent beaucoup sur chaque joueur professionnel. Mais on peut se demander si les chiffres réels donnent raison à cette vision idéaliste, et notamment si l’on peut vraiment faire confiance aux audiences mises en avant par les médias, voire s’il est possible d’estimer combien sont les pro gamers.
Des méthodes de comparaison inadaptées pour des chiffres gonflés
Les chiffres présentés dans le secteur de L’e-sport sont pour le moins grandiloquents :
800.000 pratiquants sur les jeux vidéos en compétition en France selon l’un des deux instituts privés américains du secteur, Newzoo
27 millions de viewers au total pour la finale des Worlds sur LoL,en 2015 tournoi annuel disputé sur le jeu ordinateur le plus joué au monde, selon la présentation ESPN tenue fin 2015 à la Paris Games Week.
soit près du double de la NBA (15 millions) ; dans le même temps sont annoncés 1,5 milliards de spectateurs pour les événements de L’e-sport en 2019 toujours selon la société d’études Newzoo.
De telles annonces sont faites pour impressionner, une tendance qui n’est certes pas nouvelle dans le domaine si particulier de l’e-sport.
Ainsi, dans un numéro de novembre 2013, le magazine L’Express affirmait que les finales des Worlds sur League of Legends avaient généré plus d’audience qu’un match France-Ukraine lors de l’Euro 2012.
Mais il y avait un hic dans cette comparaison, laquelle met en parallèle une audience moyenne et une audience cumulée.
En effet, pour les Worlds, on ne considère pas des spectateurs uniques ; en outre, en ce qui concerne les finales des Worlds, est comptabilisé l’ensemble de l’audience d’une compétition, tandis que pour le match de l’Euro 2012 n’est prise en compte que l’audience d’un seul match du groupe.
De même, il n’est certes pas faux d’affirmer que les World Finals sont de loin la compétition de jeu vidéo la plus suivie, mais là encore, on cumule les audiences globales sur internet de tous les matchs de la compétition et on les compare au nombre moyen de téléspectateurs sur un unique match de NBA.
Les données sont donc erronées et on compare deux statistiques différentes.
Les vrais chiffres de l’e-Sport, loin derrière les audiences télévisées
Et si l’on regarde dans le détail, la comparaison se fait au détriment de l’eSport : la finale des World Finals 2014 a été visionnée 3 millions de fois depuis sa mise en ligne, il y a donc deux ans, tandis que le septième match entre Golden State et Oklahoma City, le plus regardé parmi tous les matchs de NBA sur le câble aux États-Unis, a fini par réunir 19,8 millions de téléspectateurs, et ce en dehors des rediffusions et extraits vidéos mis en ligne.
Selon Nicolas Cerrato, fondateur de la société française Gamoloco, qui suit l’audience des principales plates-formes de diffusion en temps réel, la comparaison entre l’audience du jeu électronique et l’audience du sport traditionnel, est tout bonnement impossible.
Il cite ainsi l’exemple de, Twitch qui, fin 2015, a battu son record historique d’audience avec un pic exceptionnel de 2,1 millions de visiteurs simultanés, alors que l’audience moyenne du Super Bowl est de 420 millions. Il rappelle également que le seul quart de finale de la coupe du monde de football 2014, France-Allemagne, a réuni 35 millions de spectateurs côté allemand, soit 17 fois plus que toutes les compétitions diffusées sur Twitch à son summum.
twitch esport De même, selon la société d’événementiel Oxent, près de 2,7 millions la société d’événementiel Oxent en 2015 ; selon la même source, en 2016, ce serait 1 millions de spectateurs uniques qui auraient suivi l’édition de l’ESWC consacrée à Call of Duty. En réalité, l’audience simultanée n’a jamais dépassé les 71 000 spectateurs sur la finale, bien loin des sommets annoncés.
Le problème de L’e-sport, l’absence de mesures fiables Que penser maintenant des 800 000 personnes qui pratiqueraient l’eSport, chiffre d’ailleurs repris par le gouvernement français pour soutenir l’urgence de doter les compétitions électroniques d’un cadre légal ?
Si l’on suit cette affirmation, Le sport en ligne se placerait devant des sports tels que le basket-ball, le judo ou encore l’équitation. Or, il n’existe aucune fédération des jeux vidéos, de sorte que le recensement de chaque joueur professionnel en ligne est particulièrement compliqué, sinon impossible. On ne sait d’ailleurs pas qui est un « pratiquant d’e-sport », ni comment distinguer joueur occasionnel et compétiteur.
Et puis, quels sont les jeux qu’il faut retenir, et avec quels outils identifier et quantifier leurs aficionados ?
D’ailleurs, la société Newzoo reconnaît utiliser un concept particulièrement large, puisqu’elle prend en compte toute personne ayant joué à un jeu vidéo sur PC ou en ligne dans les six derniers mois, ce qui est pour le moins beaucoup trop large et ne permet d’identifier les pro gamer.
Un secteur en pleine expansion, mais loin de toute exagération Sans aucun doute, l’eSport est un secteur en pleine expansion. Les grands événements attirent chaque année de plus en plus de spectateurs et l’audience des WebTV ne cesse de croître, mais on ne peut se fier aux chiffres qui sont avancés.
Au contraire, il semble bien que la bulle eSport est observée par tous les acteurs, qu’il s’agisse des annonceurs, des organisateurs d’événements ou encore des médias, à travers une loupe grossissante.
En France, le secteur des jeux vidéos commence à connaître un succès sulfureux ces dernières années même si le pays semble être en retard par rapport à d’autres États comme la Corée du Sud ou les États-Unis à cause d’un vide juridique incontestable.
Actuellement, on compte plus de 200 pros gamer qui font des compétitions de jeux vidéos leurs sources de revenus.
Les statistiques ont également montré que plus de 500 000 personnes prennent part d’une manière régulière à des tournois physiques ou en ligne.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement a pensé qu’il est temps de conférer à ces joueurs pros un statut particulier. Il a proposé un projet de loi au parlement sur l’autorisation et la réglementation des tournois de jeux vidéos afin d’assurer le développement de ce marché en pleine expansion.
Le projet de loi est approuvé par le Sénat après quelques modifications de la version de l’Assemblée nationale.
Zoom sur les principaux contenus de ce nouveau statut des professionnels.
Joueurs professionnels soumis au CDD spécifique sportif ?
L’adoption de ce projet de loi pour une République numérique par le Sénat en première lecture est une bonne nouvelle pour les joueurs professionnels des jeux vidéo et pour les opérateurs en France.
Depuis tout ce temps, le statut et la réglementation des jeux vidéos sont assimilés à ceux des loteries et des autres jeux de hasard, alors que ces derniers sont interdits par la loi sauf dérogation spécifique.
Actuellement, le secteur dispose de son propre statut qui a été inspiré de celui des sportifs de haut niveau. Ce sera un CDD dérogatoire d’un an minimum et de 5 ans maximum.
Il permet aux joueurs pros d’avoir un contrat pro gamer de travail spécifique. Désormais, les joueurs bénéficient d’un contrat de joueur pro avec un autre intitulé de poste ou d’un statut d’auto-entrepreneur.
Ce nouveau statut permet également d’offrir aux joueurs plus de sécurité de l’emploi et plus de protection sociale. Cela profite, en plus, aux équipes qui souhaitent proposer un entraînement professionnel à leurs membres pour rendre plus compétitif le marché du jeu vidéo.
Plus d’autorisation administrative pour organiser des compétitions
Pour instaurer plus d’assouplissement à l’organisation des compétitions de jeux vidéos, les sénateurs ont voté un amendement sur le projet de loi du gouvernement.
Ils ont décidé, après vote en commission, de donner aux organisateurs des compétitions de jeux vidéos le pouvoir d’organiser des tournois sans autorisation administrative.
L’obtention d’une autorisation temporaire délivrée après une enquête menée par le ministère de l’Intérieur n’est donc plus nécessaire. Ils ont également relevé que ce nouveau statut différencie désormais les jeux vidéos des autres jeux de hasard.
Le Sénat a relevé que c’est ce manque juridique sur l’organisation des compétitions qui a entraîné le non-encadrement du contrat de joueur pro et le retard de la France dans le domaine.
En comparaison aux pros gamer des autres pays, les joueurs pros français se trouvent encore dans des situations précaires.
En Corée du Sud, le pionnier de l’esport, le gouvernement accorde un contrat pro gamer bien encadré aux joueurs.
Des joueurs français ont même décidé de s’installer dans ce pays pour vivre leurs rêves de devenir joueurs professionnels, à l’instar du Nancéien « Elky ».
Quant aux joueurs américains, ils bénéficient d’un statut de salarié du sport. Les championnats LCS (League of Legends Championship Series) ont même conféré aux participants le statut de salarié.
Projet de loi pour une République numérique : un levier de développement pour le secteur et l’économie en France
L’ambiguïté sur la position du jeu vidéo compétitif attise la curiosité de nombreuses personnes.
Est-ce un jeu d’argent ou un sport ?
Ce projet de loi pour une République numérique met fin à toutes ces questions. Il donne aux joueurs de haut niveau un véritable statut de professionnels et qualifie les jeux vidéos comme un sport à part entière.
Il permet également de développer ce secteur qui représente un marché mondial de 600 millions de dollars par an. Le secteur connaît une croissance remarquable de l’ordre de 30% chaque année.
Par ailleurs, le nombre de compétitions ainsi que le gain qu’elles génèrent ne cessent d’augmenter entre 2014 et 2015.
En France, près de 850 000 passionnés de jeux vidéos et plus de 4 millions de spectateurs annuels sont enregistrés. Ce projet de loi permet donc de régulariser le secteur et d’y donner un nouveau souffle pour une croissance rapide.
Il ne faut pas non plus ignorer que le marché des jeux en ligne pourrait être un levier de développement pour l’économie nationale.
En tant que salariés légaux, les joueurs sont assujettis aux impôts sur le revenu.
Ce qui permet d’augmenter les recettes annuelles de l’État. Les données économiques prouvent cette volonté des pouvoirs publics français à adopter cette loi.
Selon le secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, la pratique des jeux vidéos ne présente aucune menace pour la Nation.
Cela faisait quelque temps qu’elle a sonné l’alarme sur l’utilité de ce statut particulier des joueurs de jeux vidéos professionnels.
Le gouvernement s’est déjà penché sur le sujet du gaming depuis 2014, avec le lancement de
J’aime les jeux vidéo
Cette phrase a permis à l’époque de réaliser un mouvement administratif destiné à redorer l’image du secteur et à lui conférer un cadre plus précis.
Un an plus tard, en 2015, le gouvernement a lancé une consultation publique sur le projet de loi consistant à sortir les compétitions de jeux de la catégorie des jeux d’argent et de hasard pour en faire des compétitions sportives.
Avec l’ambition de la secrétaire d’État de « sortir l’esport de la clandestinité juridique », la situation a pris une tournure rapide.
Le projet est envoyé à l’Assemblée nationale. Après une adoption en première lecture au sein de la chambre haute, le projet de loi a également fait l’unanimité au sein du Sénat.
En même temps, les acteurs majeurs du marché se sont réunis autour d’une véritable fédération appelée France eSport, qui est identique au système sud-coréen.
Projet de loi pour une République numérique : manque de réflexion ?
Le projet de loi pour une République numérique a été légiféré à 322 voix. Seule une voix est contre, et on compte 23 abstentions. Même si le groupe UDI-UC a évoqué que ce texte manque d’envergure politique, il a décidé de voter pour.
Selon Catherine Morin-Dessaily, le gouvernement n’a pas bien réfléchi sur le sujet, notamment sur le 4.0 ou web geneticie, ainsi que sur les répercussions que ce texte va avoir.
La mise en place de cette volonté de démocratiser les jeux vidéos nécessite une stratégie et une coordination élevées, d’après les spécialistes. Il faut en contrepartie exiger aux organisateurs et aux pros gamer quelques conditions strictes pour pouvoir exercer sur le marché.
Certains professionnels du domaine ont également avancé que le gouvernement doit clarifier la fiscalité sur ce marché en constante évolution et qui arrive à maturité pour éviter les problèmes.